* BG - Evy Blackheart *

" Elle tombe, physiquement et psychologiquement. On tente de la relever, elle se plie en deux. Dans le couloir de cet hôpital, on peut l’entendre hurler. Après des mois d’espoir, Il est mort. Elle ne s’en remettra pas. L'image de l'homme fort, ancien sportif à présent squelettique et le crâne lisse, la hantera.
*
Un brouhaha insupportable. Voilà ce qu’Evy perçoit, en fixant le vide. Ne s’occupant même pas des personnes qui défilent pour lui adresser leurs condoléances hypocrites. Elle jette un regard sur le cercueil, celui de son Père. Elle a alors 22 ans et aurait envie de poignarder tout le monde. « Ma douleur est constante, aiguë, je n'ai plus d'espoir en un monde meilleur. En réalité, je veux que ma douleur rejaillisse sur les autres. » (Bret Easton Ellis). Fille unique pourrie gâtée, mais ni riche, ni pauvre. Basique, simple. Pas d’enfance maltraitée, pas de drogues, juste des anti-dépresseurs. Une famille de merde, comme tout le monde. Puis la Mort, et tout fout le camp.

A peine un mois après le bal des faux culs tout de noir vêtus, sa mère, une dépressive/alcoolique , fait défiler les amants dans le domicile familiale qu’Evy avait retrouvé, ayant abandonné ses études pour s’occuper de son père lorsqu’il était malade pendant que sa maman cuvait dans leur baraque.
Durant deux ans, les bouteilles de la mère, côtoient les capotes des queutards, qui côtoient les affaires de son Père et ses photos, toujours présentes sur les murs. Insupportable pour Evy, voyant l’image du Chef de famille salie, se sentant perdue et personne pour la comprendre. Elle se met en recherche d’un nouveau repère. Re-père ? C’est alors qu’elle se tourne naturellement vers des hommes, plus âgés, si on voulait faire de la psy de comptoir.. Mais en particulier un, et pas des moindres, celui que sa mère aimait vraiment. Evy voulait qu’elle souffre, elle ne voulait plus être la seule a se noyer. Et elle avait prévu.

Prévu que sa mère rentrerait ce jour là, vers cette heure.
Quel beau spectacle, sa fille en pleine partie de jambes en l’air avec monsieur. Mais, elle n’avait pas prévu ça : Qu’elle se jetterait sur elle, l’alcool ça rend con, tentant de l’étrangler, l’insultant de tous les noms et lui balançant les pires horreurs.
Maintenant, c’est à Evy, de foutre le camp.

Près de la gare, elle fume sa clope, les yeux rougis d’avoir trop pleuré, passant sa main sur son cou marqué. Un sac rempli de quelques affaires à ses pieds, elle voit cet homme, lui rappelant furieusement son père.
Il monta dans un train pour Détroit, et n'ayant plus rien à perdre, elle le suivra.
Elle passera quelques temps chez cet homme, avant qu’il ne disparaisse, lui aussi.

Puis il y a eu cette rousse.. "

jolie jolie ! tsssss encore une rousse ?

merci de nous faire partager ton BG

EVY-DEMMENT ...*rires enregistrés* que c'est toi Lolaa, ma rouquine !

Merci à vous (100 ans après..)